Aya nous raconte son engament chez Népal Asa
Bonjour Aya, tu es sortie de Ginette en 2020 et as fait tienne la devise de Ginette, Servir.
Quel est cet engagement et pourquoi ?
Pendant mes deux années de prépa, j’ai souvent regretté de ne pas avoir suffisamment de temps à accorder aux autres. J’estimais que j’avais eu énormément de chance en recevant l’éducation que j’ai eue dans un environnement familial et social favorisant mon épanouissement personnel. En quittant Ginette, comme plusieurs de mes camarades, d’anciens, l’engagement associatif s’est imposé et en ce qui me concerne, a pris le nom de Népal Asa.
J’ai eu également la chance de rencontrer une équipe formidable, des personnes d’horizons extrêmement variés mais toutes animées par cette volonté de « Servir ». Les membres de Népal Asa ont tenu à se joindre à moi pour remercier très chaleureusement Ginette Alumni pour son soutien à travers APAA (Agir pour et avec les autres).
Quel est le projet porté par Népal Asa ?
Népal Asa est une association de solidarité internationale de CentraleSupélec qui se charge de la gestion et du financement intégral d’un centre éducatif à Katmandou, la capitale népalaise. Notre association partenaire au Népal vise à secourir et protéger des enfants à risques de la rue en leur apportant un soutien scolaire et un accompagnement pédagogique. Le centre accueille actuellement 110 enfants âgés de 5 à 17 ans.
Quel est le rôle de la vie de campus dans votre engagement ?
Népal Asa est avant tout, une association étudiante, animée par les différentes promotions qui s’y sont succédées. Je pense que dans ce lien entre générations, cette transmission d’expérience, j’ai pu retrouver le côté tradition, l’esprit co qui m’avaient marquée à Ginette. Plusieurs de nos actions ont lieu sur le campus, en collaboration avec les autres sections HumaCS, l’association de solidarité internationale de l’école, et la communauté étudiante est au cœur du projet. Par exemple, nous avons pris contact avec une troupe de théâtre qui se produira devant les étudiants, une fois que la situation le permettra. Les bénéfices seraient intégralement reversés à l’association !
Comment financez-vous ce projet ?
Nous disposons de trois sources de financement essentielles. Tout au long de l’année, les membres de l’association se chargent d’organiser de multiples actions sur le campus et à l’extérieur, des courses et des marchés dans les écoles d’Ile-de-France qui nous permettent de collecter des fonds importants. Ensuite, nous recevons et comptons sur le soutien d’entreprises, fondations, organismes et établissements qui nous accompagnent dans l’accomplissement de nos projets. Enfin, le dernier volet concerne les dons libres. Cette année, grâce à l’investissement de nos anciens, un site de parrainage a vu le jour et constituera, à terme, une source importante de revenus pour le centre.
Un site de parrainage ?
Afin d’offrir à un plus large public la possibilité de participer au projet, nous avons mis au point cette plateforme de parrainage sur notre site. Toute personne le souhaitant peut alors prendre en charge un enfant en décidant de la nature de son aide. Ce parrainage étant considéré comme un don, notre association assure la défiscalisation de celui-ci dans les normes en vigueur. Notre partenaire au Népal assure quant à lui la mutualisation des dons, dans un souci d’équité entre les enfants. Cependant ; nous avons choisi de privilégier la relation humaine de ce procédé. En effet, le donateur devient membre honorifique de Népal Asa et parrain d’un enfant dont il recevra des nouvelles régulièrement. Ce système de parrainage vise à accorder une autonomie progressive au centre !
Vous avez évoqué les actions, pouvez-vous nous en présenter quelques-unes ?
En cette période de crise, nous avons réussi à collecter suffisamment de fonds tout en respectant les mesures sanitaires. Durant le mois de décembre, nous avons décroché un partenariat avec un chocolatier dont le principe était l’organisation de la vente sur le campus et auprès des familles en recevant une part des bénéfices en contrepartie. Nous avons également proposé à la vente des épices rares népalaises que nos anciens avaient apportées: safran, poivre de l’Himalaya… D’importantes actions ont été tenues en partenariat avec des associations du campus et de grandes boutiques pendant la période des fêtes. Notre équipe a été très fière de constater que ces actions ont permis de répondre aux besoins trimestriels du centre!
Quelles ont été d’ailleurs les difficultés liées à la crise sanitaire ?
Les enjeux de la crise sont doubles pour Népal Asa !
D’une part, comme nous l’avons évoqué, les restrictions sanitaires limitent considérablement nos activités et nos sources de financement.
D’autre part, la crise a fragilisé les familles que nous soutenons puisque plusieurs ont perdu leur emploi. Notre aide habituelle devait être renforcée par des fournitures en matériel sanitaire et la mise en place d’une distribution de produits de première nécessité pour soutenir ces familles.
Nous restons, cependant très optimistes ! Le centre a pu réouvrir ses portes récemment et les nouvelles que nous recevons sont très rassurantes.
Pour finir, quelles ambitions portez-vous pour la nouvelle année ?
Malgré les difficultés liées à la situation sanitaire, nous souhaitons augmenter la capacité du centre afin d’atteindre les 200 élèves pris en charge en septembre 2021. Nous poursuivrons également les projets de nos anciens en installant une salle informatique durant notre période de mission. Enfin, nous aimerions laisser à nos successeurs Népal Asa un nouveau projet à Katmandou pour élargir notre champ d’action et y inclure un caractère de développement technique et social.
Pour en savoir plus ou nous soutenir, retrouvez-nous sur notre site :
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